Qi gong statiques
1. Postures de l’arbre
La posture de larbre paraît statique mais comporte de micromouvements entre tensions et relâchements, dans des arrondis circulaires des membres, dans la respiration ample. Il fait prendre conscience de l’axe verticale, comment la terre soutient le ciel et comment le ciel nourrit la terre (yin-yang).
Histoire et fonctions
La posture de l’arbre est décrite dans le traité de la médecine interne de l’empereur jaune (sans doute réellement compilé sous la dynastie Han, entre 200 avant et 200 après Jésus-Christ). Ce livre raconte comment les gens de l’ancienne Chine vivaient longtemps, aussi longtemps que le ciel et la terre, car ils maîtrisaient le « TAO », symbole vivant du yin et du yang. Ils restaient debout tout seuls en se concentrant en recréant l’unité entre le ciel et la terre dans leur corps, en s’unifiant dans toutes les parties de leur corps et en respirant le Jing et le Qi de l’Univers, afin de réguler le Shen (esprit).
Cette technique est toujours utilisée pour se recharger en énergie et de vivre plus longtemps, mais aussi, comme technique fondamentale dans de nombreuses écoles d’arts martiaux pour ensuite utiliser cette énergie dans un but martial. C’est une sorte de méditation debout qui évite le relâchement, et rend l’esprit éminemment présent au corps récréant l’harmonie entre les deux.
Versions différentes
« Embrasser l’arbre » peut prendre plusieurs formes tout comme l’arbre dans la nature. Il peut représenter les racines (doigts) vers le sol, ou avec des branches (bras) plus ou moins hautes devant soi, tourné vers le soleil dans une direction ou une autre….
La version la plus simple de Zhan Zhuang (ou technique de l’arbre) est le Wu Ji Zhuang, les bras vers le sol. Cette posture vise à atteintre le Un, l’état où le yin et le le yang n’étaient pas encore différenciés. Cela vient de la philosophie Taoïste qui considère que le Dao/Tao créa le Un, le Un créa le Deux, le Deux créa le Trois, et le Trois créa les dix-milles. Le Un est donc la base. Dans le Wu Ji Zhuang, le corps et le mental se réunissent en devenant présent l’un à l’autre.
2. Fang Song Gong
Histoire et fonctions
De tout temps, les Chinois ont pratiqué des techniques de « Relâchement en profondeur ». Elles sont notées dans le livre Su Shen Liang Fang (11eme siècle).
Cette technique « Relâchement en profondeur » englobe des postures variées, assises, debout, allongées ou en marchant. Elle n’a aucune contre-indication et peut être pratiquée par des personnes malades. « Se concentrer sur l’intérieur pour entrer dans le calme » conduit l’énergie par la pensée et permet de drainer les méridiens, de pacifier le cœur et l’esprit, de faire circuler l’énergie et le sang, et d’harmoniser les organes.
On procède en trois étapes : après un profond relâchement du corps, on se permet un relâchement à l’intérieur du corps, puis le corps devient vide et transparent (relâchement du corps physique et mental).